JACQUES COULAIS OU LA CHAISE DES UTOPIES

 

La rencontre entre Jacques Coulais, artiste français tétraplégique décédé en 2011, et Barbara Polla, scella le destin de l’artiste peintre. Devenue sa galeriste et confidente, elle exposa dans sa galerie genevoise les peintures de celui qu’elle surnomme son héros. Jacques Coulais, filmé dans son atelier parmi ses œuvres, aimait parler de son art, de ses figures qu’il créait autour du carré, une figure archétypale qu’il associait au sacré, à la puissance. « Le travail de l’artiste est un vrai bonheur. Ce n’est pas donné à tout le monde de faire de la peinture pendant 30 ans. Il faut en profiter ! » affirmait-il. 

Les personnes handicapées nous montrent comment développer des systèmes d’adaptation. Jacques Coulais que je n’ai jamais vu se plaindre, nous montre par sa vie que l’on peut être tétraplégique et trouver la joie dans la peinture. Libre, Jacques Coulais l’a été toute sa vie en créant sans répit, en dépit de ce corps qui l’enfermait et qui l’immobilisait. Il a su inventer une autre manière de peindre. Tout semble possible, quand on le désire vraiment….

Barbara Polla

Article rédigé par Cécile Tardieu, qui anime le magazine « Chemin vers l’Insertion »