VERNISSAGE | LIGNES DE FRACTURES
18:00 @ ICAM - L’Olivier
avec Abdul Rahman Katanani et Julien Serve
en présence d’Abdul Rahman Katanani
En partenariat avec Alain Bittar, la galerie Analix Forever vous convie le mardi 7 juillet, à 18h, au vernissage de l’exposition «Lignes de Fractures», avec Abdul Rahman Katanani et Julien Serve, à L’Institut des Cultures Arabes et Méditerranéennes (ICAM), Rue de Fribourg 5, 1201 Genève
Abdul Rahman Katanani (1983, Sabra, Liban) mélange dans ses oeuvres sculpturales des objets témoins de la souffrance et de l’emprisonnement avec l’espoir, la vie et la joie. Selon ses propres termes, l’artiste s’attache à représenter les personnes palestiniennes plus que les camps, avec le désir que ” les réfugiés puissent se représenter eux-mêmes en racontant leur histoire et en se détachant de toute frontière”. Il exprime dans son oeuvre, par son esthétique puissante et singulière, le sublime de la vie : la cruauté et la souffrance, la capacité de l’homme endurer (symbolique du fil barbelé) tout en évoquant, en parallèle, l’espoir de paix et d’une vie meilleure (symbolique de l’olivier). La Galerie de l’ICAM accueille donc deux oliviers, symbole de paix, dont les branches sont des fils de fer barbelés. Un travail poétique, qui parle à chacun de nous, universel.
Julien Serve (1976, Paris, France) flotte à la pointe de la contemporanéité. Désespéré face à la violence du monde, sensible à l’excès, immergé dans une vie pratique qui n’est pas loin d’évoquer Kafka, utopiste, il se rêve cinéaste. Il serait, s’il était cinéaste, un cinéaste d’un nouveau genre : filmant la solitude, “à hauteur de personnage”, comme il se plaît à le dire, simple et efficace. Mais il n’est pas cinéaste. Alors il dessine. Il aime le dessin, pour sa simplicité, sa physicalité directe : le crayon comme extension de la main et du regard, le papier comme une peau. Il dessine compulsivement, tous les jours, par séries, par carnets, des dessins de toutes dimensions. Le monde tel qu’il est, au bord du caniveau, dans l’âme des enfants, dans un cosmos géométrique, dans la boue du quotidien, au fond des cours, au fond des cœurs. La série Parcelles, dont une séléection est présentée à la Galerie de l’ICAM, est une histoire rapportée. Des dessins réalisés à la palette graphique directement repris de photographies de presse. Des bouts d’images retravaillées, des corps effacés, d’autres qui surgissent pour retranscrire l’ébranlement, la désagrégation. Reprendre ces images, essayer de les extraire du champ de ruines, de les faire parler, tenter un récit du conflit, sans en faire une représentation frontale.