Laure Tixier, Il se peut qu’on s’évade en passant par le toit, 2020, 41. 8 x 1,5 cm, Ronce dorée à la feuille d'or (détail)

WEEKEND ART & MUSIQUE
avec Laure Tixier et Nikias Imhoof
Samedi 17 avril > 15h - 17h / Dimanche 18 avril > 13h - 15h

Les après midi du samedi 17 et du dimanche 18 avril, dans le cadre de l’exposition MATRIOCHKAS à la galerie ANALIX FOREVER et en présence de l’artiste Laure Tixier, le pianiste Nikias Imhoof propose des concerts courts de 30 minutes qui font écho aux oeuvres de l’artiste : "Jouer entre les épines".

Programme : Oeuvres de Couperin : 26eme ordre (La convalescente ; Gavote ; La Sophie ; L’épineuse ; La pantomime). Et de Kurtág : Játékok, livre 1 (extraits)

Ce programme, entre Couperin et Kurtag, inspiré par le travail de Laure Tixier, mêle à son "Herbier de mauvaises graines", des morceaux aux titres floraux.
Kurtag nous rappelle sans cesse dans son premier livre de Jatekok (jeux en hongrois) que « nous sommes des fleurs » et que même « les étoiles sont des fleurs ». Ces aphorismes musicaux, où la finesse de la forme rappelle celle du trait de Laure Tixier, nous questionnent sur la pédagogie, la contrainte et le jeu.

L'importance du titre chez Couperin, son importance sensitive, me rappelle les jeux de mots que Laure utilise dans les titres de ses oeuvres. Ces jeux poétiques, unissant fond et forme, nous happent au coeur de son travail : ils sont nos doigts se tordant entre les épines de « l'Épineuse », les corps cherchant à s'échapper d'entre les fleurs, le mur de mûres...

Plus qu'une illustration musicale, ce programme est une mise en regard, une rencontre en certains points de l'oeuvre de Laure Tixier qui entretient avec celle de Couperin et de Kurtag des préoccupations formelles communes, la même délicate puissance évocatrice. (Nikias Imhoof)