Ayman Baalbaki, Said Baalbaki, Serwan Baran & Abdul Rahman Katanani
et de Monsieur Sami Kanaan, Conseiller administratif, en charge du département de la culture et de la transition numérique de la Ville de Genève
Ayman Baalbaki, Said Baalbaki, Serwan Baran & Abdul Rahman Katanani : quatre artistes majeurs, ayant connu la guerre, la guerre civile et les camps — quatre artistes dont les œuvres ont été profondément imprégnées par les conflits armés et leurs conséquences, qui sont devenus des éléments mémoriels essentiels de leur création.
En 1932, Freud, dans sa réponse à Einstein qui l’interroge sur la pacification du monde, présente la pulsion de vie, l’éros — la pulsion créative — comme le moteur premier de la paix, avec «le développement de la culture» comme moyen de la promouvoir. Tout ce qui travaille au développement d’une création libre travaille aussi pour la paix.
Analix Forever a invité ces quatre artistes à créer autre chose : des œuvres qui pourraient, peut-être, à tout le moins, évoquer la paix. La paix ? Nous la concevons comme une forme d’insurrection, de résistance, une micropolitique engagée. Et si les artistes n’ont pas spécifiquement représenté la paix, ils ont travaillé dans la paix, et tous, dans leur pratique propre, ont intégré la tente. Ils ont créé, peint, sculpté des tentes.
La tente ? Un lieu de paix, un abri, où l’on fume le calumet, où l’on se réunit, se nourrit, où l’on fait l’amour, on donne naissance, où l’on parle et on écoute. La tente, signe d’un nomadisme échappant à la ruine, se perpétuant à l’écart des systèmes politiques mortifères, toujours en mouvement, libre.
Avec «F… moi la paix», les quatre artistes ont généré un corpus d’œuvres entièrement nouveau. Un processus mis en images par JiSun Lee.
Book launch: Abdul Rahman Katanani, paroles d’artiste