Pour sa première exposition personnelle en galerie, Alexandra Jabre, qui, selon l’historienne de l’art et spécialiste du dessin Joana P. R. Neves, « fait partie de ces artistes rares qui regardent à la fois vers l’intérieur et vers l’extérieur », peint jusqu’aux parois de l’espace : la couleur ruisselle, sur les murs, dans ses portraits de femmes puissantes, ses groupes et ses représentations de relations sexuelles qui révèlent « la férocité inhérente à l’intimité ».
Sa maîtrise de l’aquarelle et son approche « spiritualiste » nous emmènent vers «une incarnation spirituelle du désir et de l’union» et ses œuvres formulent cette question universelle : « Comment préservons-nous notre noyau d’individualité, notre acharnement à exister tels que nous sommes tout en étant intrinsèquement liés à une personne, à un groupe ou à une communauté ? »