Serwan baran
(1968, Bagdad), kurde irakien, vit et travaille à Beyrouth
et au Caire.
Serwan Baran est titulaire d’une licence en Beaux-arts de l’Université de Babylone à Hillah, en Irak. Dans les années 1990, multiprimé en Irak, son œuvre fait l’objet de nombreuses expositions individuelles et collectives. En 2001, il a participé à l’Académie d’Ayloul, un programme de résidence dirigé par l’artiste Marwan Kassab-Bachi en Jordanie. Après avoir enseigné pendant sept ans au Collège des Beaux-Arts de l’Université de Bagdad, il a été soldat et prisonnier de guerre.
Profondément marqué par les traumas de l’Irak, sa peinture somptueuse fonde une critique des jeux de pouvoirs, de l’enfermement, de la souffrance et de la solitude des soldats et des prisonniers. Les œuvres de Serwan Baran ont a été présentées à des multiples biennales (au Caire, à Kuweit et à Marrakech) et il a réalisé le Pavillon Iraquien pour le 58e Biennale de Venise, sous le titre « Fatherland » (Tamara Chalabi et Paolo Colombo, curateurs). Ses œuvres sont dans de nombreuses collections privées, dont la Fondation Art Dalloul et la collection Ibrahimi en Jordanie. En 2020, il expose à la galerie de Saleh Barakat à Beyrouth, sous le titre évocateur de « A Harsh Beauty » (catalogue).