Lifang
C’est en honorant les maîtres du passé qu’on ajoute notre pierre à l’édifice, LiFang l’a toujours su. L’artiste est pétrie de culture occidentale et c’est la particularité de l’époque moderne française qui l’a poussée à devenir peintre. Elle cite volontiers Vincent Van Gogh mais se rattache à la branche mère, celle de la tradition cézannienne. Associée parfois à la résurgence d’une figuration narrative, la démarche de LiFang ne s’y réduit toutefois pas.
Issue de la tradition moderniste en peinture, la pratique artistique de LiFang ne cesse d’établir des liens entre passé et présent, louvoyant entre les références et la nécessité de se singulariser. Se nourrir du passé ne signifie aucunement se représenter un monde figé et obtus. Il faut y voir un rapport de causalité constamment renouvelé, en dialogue permanent avec une culture mondialisée, plurielle et kaléidoscopique.
Issue du sensible, la peinture de LiFang entretient un dialogue permanent entre la photographie et la peinture, rendant au médium pictural le devoir de mémoire du médium photographique, comme une forme d’hommage à celle-ci, jusqu’au sentiment d’une nostalgie retrouvée, réflexive et introspective... une expérience cathartique. Le sensible devient sensé par l’entremise du filtre numérique.